Les bougies fondues


Paroles
  • Auteur :
    Francis Cabrel
  • Compositeur :
    Francis Cabrel
  • Editée par :
      Chandelle productions
  • Version originale :
    2020
  • La beauté est présente partout, même lorsqu'elle est improbable. La chanson est un peu fourre-tout, mais on se laisse prendre par cette rengaine. Le titre Les bougies fondues a failli être celui de l'album.

  • Où trouver ce titre ?
    Gallery- Album "A l'aube revenant", 2020
    album "A l'aube revenant", 2020
    album live Trobador Tour, 2021
    -
    Reprises : non


  • Retour à l'album "A l'aube revenant"
    Retour à l'accueil
    Sur mon grand canapé allongé sous la lune
    J'avais les bras croisés, j'attendais la fortune
    Entre deux cloisons vides et une ampoule nue, la poésie
    Ma vie allait passer paisible et sans histoire
    Mais tout était trop vrai et j'ai préféré croire
    Aux formes dessinées dans les bougies fondues
    La poésie où y'en a jamais eu

    Une barre d'immeuble me barre l'horizon
    Ceux qui l'ont dessinée toujours pas en prison
    L'enfant peut griffonner un graffiti de plus, la poésie
    Sur le trottoir mal fait qui se fend et qui craque
    Comme on marque un arrêt, on se voit dans les flaques
    Un morceau d'au-delà à nos pieds descendu
    La poésie où y'en a jamais eu

    La vie est un concours où personne ne gagne
    Un chemin qui s'enroule autour d'une montagne
    On se retrouve en haut tous, le moment venu, la poésie
    J'ai vu l'homme passer, armé comme à la guerre
    Mourir c'est son projet, il va falloir s'y faire
    On dansera plus tard, au calme revenu
    La poésie où y'en a jamais eu

    Du gamin rescapé sous des tonnes de pierres
    Aux flocons envolés de leur boule de verre
    On pense que le ciel serait intervenu, la poésie
    Du tigre prisonnier elle écarte les grilles
    Les dix mètres carrés pour lui et sa famille
    Deviennent à chaque pas une immense étendue
    La poésie où y'en a jamais eu

    Regarde elle a dix ans et vois comme elle est belle
    Elle est belle et pourtant elle ne sort de chez elle
    Qu'avec l'âme et le corps cachés sous des tissus, la poésie
    En retournant chez moi j'ai croisé des fanfares
    Des rangées de tambours, des grelots, des guitares
    Elle marchait devant, ses longs cheveux défaits
    La poésie où y'en aura jamais

    Elle tourne à la radio la jolie ritournelle
    Elle est triste sans lui, il est triste sans elle
    Et flashent les radars sur les sentiers battus, la poésie
    Pourtant la rue vibrait encombrée de voitures
    Le soleil s'accrochait aux angles des toitures
    Et chaque arbre prenait des poses de statues
    La poésie où y'en a jamais eu

    Si un jour je croisais au hasard d'un visage
    Le chanteur que j'étais dans les bals de village
    On se regarderait comme deux inconnus, la poésie
    Il me dirait sûrement t'as dû en voir du monde
    Il se pourrait pourtant qu'à la fin je réponde
    C'est celui que j'étais qui me manque le plus
    La poésie où y'en a jamais eu

    Je m’abîmais les yeux sous la voûte céleste
    Savoir où sont marquées les heures qu'il me reste
    Et chercher pour demain ce qu'il y a de prévu, la poésie
    Comme des vérités je n'en trouvais aucune
    Sur le grand canapé allongé sous la lune
    J'ai cherché dans les bougies fondues
    La poésie où y'en a jamais eu

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